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Talking Trade – L’Italie continue de briller

By September 1, 2020Francais

Mardi 25 août dernier, la valeur totale des échanges de vins italiens jusqu’à présent en 2020 a dépassé le montant réalisé sur l’ensemble de l’année 2019. Dans les remarques finales du rapport Liv-ex du 4e trimestre 2019 au sujet de l’Italie, nous déclarions : « alors que les collectionneurs continuent de diversifier leurs portefeuilles au-delà des traditionnelles régions françaises, l’Italie se retrouve gagnante ». Toutefois, nous n’avions pas su alors prévoir l’ampleur de ce succès. Néanmoins, l’Italie a toujours présenté des vins fondamentaux et maintenant qu’ils font l’objet d’une attention critique de plus en plus grande et d’une activité commerciale accrue (offres de vente et d’achat en temps réel), la région semble prête à poursuivre sur sa lancée.

D’ailleurs, nous avons observé cette semaine deux des journées d’échanges (transactions) les plus importantes jamais enregistrées. Pendant deux jours consécutifs, c.-à-d. mercredi et jeudi derniers, le nombre de transactions a effectivement augmenté pour dépasser tous les résultats journaliers précédents sauf un. Par rapport aux deux jours équivalents de l’année dernière (mer/jeu avant le week-end de trois jours), les transactions ont enregistré une hausse de près de 100 %.

L’Italie (22,4 %) a connu sa meilleure semaine du mois, mais cela s’est fait au détriment des régions bordelaise (35,0 %) et bourguignonne (12,5 %), leur part de marché reculant par rapport à la semaine précédente.

La Champagne (14,5 %) et le Rhône (4,6 %) ont vu leur part de marché augmenter, alors que celles des É.-U. (4,7 %) et de la catégorie Reste du monde (6,3 %) ont légèrement reculé.

Le Louis Roederer, Cristal 2012 est le vin qui s’est le plus vendu en valeur cette semaine. Sorti au début de l’année à 1 630 £ les 12 bouteilles de 75 cL, ce champagne s’est révélé être l’un des préférés du marché en 2020, juste derrière le Dom Pérignon 2008 qui reste le champagne le plus vendu en valeur et en volume.

Deux millésimes d’Ornellaia figurent également dans le Top 5 de la semaine. Il s’agit de 2015 et 2017, le premier se plaçant juste au-dessus du second en matière de tarif. Ces deux millésimes prennent en sandwich le millésime le mieux noté, c.-à-d. 2016, qui, avec un prix supérieur de seulement 16 à 18 %, semble offrir un excellent rapport qualité/prix. Comme le montre le graphique ci-dessous, les vieux millésimes sont souvent bien plus chers et, parmi les vins de la dernière décennie, 2012 semble être le choix le plus intéressant d’un point de vue pécuniaire pour les vins ayant obtenu un score de 94 points ou moins.

Deux vins de Bordeaux figurent également dans ce Top 5. Les échanges découlant de la campagne des primeurs Bordeaux 2019 vont toujours bon train – de nombreux châteaux ayant tarifé leur dernier millésime à un prix très réduit par rapport aux sorties de 2018. Des lots de Beychevelle, Pape Clément, et Leoville Barton ont ainsi changé de mains cette semaine.

Actualités

Nous avons récemment souligné la performance relative des sous-indices du Bordeaux 500, en observant qu’aucun d’entre eux n’entrait en territoire positif sur une période d’un an. Depuis début 2020 cependant, un semblant de reprise se fait sentir. Quatre sous-indices sur six font effectivement état d’une performance positive sur l’année en cours, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous. Nous avons également montré quelles appellations étaient les plus performantes, avant de fournir plus de détails dans un récent article.