Depuis l’époque glorieuse de Robert Parker, le pouvoir sur le marché du critique en vin a fait l’objet de vifs débats.
Il y a environ deux semaines, nous avions rendu compte de l’effervescence commerciale autour du Leoville Barton 2016 et de la hausse de ses prix, peu de temps après que Wine Spectator l’annonce comme Vin de l’année 2019. L’augmentation de prix a d’ailleurs atteint son apogée dans les heures qui ont suivi l’annonce, le vin se négociant jusqu’à 1 166 £ pour 12 bouteilles de 75 cL.
La semaine dernière, les choses se sont légèrement calmées, mais le Leoville Barton 2016 est resté très en vue – il s’est négocié pour la dernière fois au prix de 855 £ pour 12 bouteilles de 75 cL, ce qui représente une augmentation de 22 % par rapport à sa valeur marchande avant l’annonce de Wine Spectator. Le Leoville Barton 2016 est également depuis lors le vin le plus vendu à la fois en valeur et en volume.
Mais le Leoville Barton 2016 n’a pas été le seul vin à bénéficier de l’attention du marché depuis que le magazine a publié l’intégralité du classement.
Le Beaucastel, Châteauneuf du Pape 2016, classé 6e, a fait l’objet de plusieurs transactions en début de semaine dernière, et il s’est vendu pour la dernière fois au prix de 536 £ pour 12 bouteilles de 75 cL, ce qui représente une hausse de 12 % par rapport à son prix de sortie (480 £). À ce jour en novembre, c’est aussi le deuxième vin rhodanien le plus échangé à la fois en valeur et en volume.
Un autre Bordeaux 2016, classé 10e, a également fait l’objet d’une attention particulière de la part des acheteurs. Après avoir été à la dérive pendant une grande partie de l’année, les acheteurs ont fini par reconsidérer le Pichon Baron 2016, poussant son prix de vente au-dessus de la barre des 1 200 £.
La liste complète des 100 meilleurs vins de l’année établie par Wine Spectator, qui, selon le magazine lui-même, « révèle l’étendue de l’offre proposée par les régions émergentes et les appellations moins connues », peut être consultée ici.
