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Pleins feux sur… le Château Palmer

By August 22, 2019Francais

Propriétaire : Familles Sichet et Mahler-Besse
Classification de 1855 : Troisième cru
Classification Liv-ex 2019 : 2e rang
Surface du vignoble : 66 ha
Couleur : Rouge
Cépages : 47 % Cabernet Sauvignon, 47 % Merlot, 6 % Petit Verdot
Autres vins : Alter Ego Palmer

Un portrait du Général Palmer

Histoire

Le Château Palmer naît au début du XIXe siècle lorsque, au cours d’un voyage en diligence à travers la France, un général anglais couronné de succès et particulièrement séduisant rencontre une jeune et riche veuve. Cette rencontre fortuite permet au général Charles Palmer (qui revient de la bataille de Toulouse) d’acquérir pour 100 000 francs une portion de terrain auprès de Marie de Gascq. Les bases de ce qui allait devenir l’un des domaines bordelais les plus distingués étaient alors jetées.

Malgré son enthousiasme et ses généreux investissements, C. Palmer est rappelé à Londres par son ambition. Il use alors de son pouvoir de persuasion et de son charme pour promouvoir le « Palmer’s Claret » dans les cercles privés des gentlemen’s clubs de la City. Après avoir étendu sa propriété à 163 hectares, son approche financièrement débridée de l’expansion du domaine et de l’expérimentation variétale finit par le rattraper. En 1843, alors que sa situation financière et son mariage sont en déroute, le général est forcé de vendre le domaine (même si celui-ci garde son nom).

En 1853, le Château Palmer est racheté par Isaac et Émile Perreire, deux banquiers français renommés ayant joué un rôle central dans le remodelage napoléonien de Paris et dans le développement de l’illustre station balnéaire d’Arcachon près de Bordeaux. Avec une petite fortune considérable en poche, les deux frères entreprennent rapidement d’améliorer le vignoble et le fruit de leurs travaux se verra pleinement reconnu après la publication de la Classification de 1855. Leurs efforts (dont la construction du château actuel) permettent finalement au Palmer d’être reconnu comme l’un des plus grands vins de Margaux, mais la maladie, la guerre et la dépression de l’économie conduisent à la vente de la propriété en 1938.

Le Domaine Palmer, très diminué, est alors racheté par quatre illustres familles bordelaises qui créent la Société civile du Château Palmer. Deux de ces familles, Sichel et Mahler-Besse, continuent aujourd’hui de diriger le vignoble. Au cours des quelques dernières décennies et aidé depuis 2004 par le vigneron Thomas Duroux, le Château Palmer retrouve progressivement son statut d’éminent Château bordelais.

Performance du marché

Au cours des dix dernières années, l’indice Palmer, qui suit l’évolution des prix des dix derniers millésimes physiques, a dans une large mesure suivi son indice parental, le Left Bank 200 (Rive gauche) ; sans toutefois connaître le même niveau de volatilité. Sa performance s’écarte de celle de son groupe de pairs à la mi-2014 ; depuis 2009, le prix du Palmer a ainsi augmenté de 89 % contre 74 % pour la moyenne des vins du Left Bank 200.

Pour le moment cette année, sa performance est moins constante avec une augmentation de seulement 0,6 % contre 1 % pour le Left Bank 200. À la suite de la Campagne des primeurs, le Château Palmer a recommencé à réaliser des gains, ce qui a relancé l’intérêt pour la marque. La sortie du Palmer 2018 est une des plus couronnées de succès pour un millésime du château. Bien que son prix est alors supérieur à celui de tous les autres millésimes Palmer disponibles sur le marché, son petit volume de production et les expansives éloges de la critique le transforment en objet de collection hautement convoité qui se vend remarquablement bien.

Montée du Palmer

L’année dernière, le Palmer a nettement progressé dans le classement Power 100 — la liste qui classe annuellement les marques les plus puissantes sur le marché des vins fins — en bondissant de 17 places pour atteindre la 14e.

Il s’est aussi classé parmi les vins de 2e rang dans la Classification Liv-ex 2019 qui classe les vins du monde entier en fonction de leur prix de vente moyen en utilisant une méthodologie inspirée de la Classification officielle des vins de Bordeaux ; celle à l’occasion de laquelle le Palmer a acquis le statut de Troisième cru.

Prix de marché

Le graphique ci-dessous corrèle les prix de marché des millésimes et les notes références de la critique qui comportent les notes de Robert Parker (millésimes 2005 à 2012), de Neal Martin (millésimes de 2013 à 2017), ainsi que les notes de Lisa Perotti-Brown, Antonio Galloni et James Suckling pour le millésime 2018.

Les millésimes les plus onéreux sont ceux qui sont considérés comme des millésimes exceptionnels pour la région bordelaise : 2005, 2009, 2010, 2015 et 2016 avec une note de 97 points minimum.

Les prix du Palmer affichent une corrélation de 78,6 % avec les notes de la critique prises en référence. Selon notre méthode de la juste valeur, on observe que le millésime 2012 offre un très bon rapport qualité/prix avec une note de 96 points attribuée par R. Parker pour un prix de 1 900 £ (12 x 75 cL). Toujours selon cette méthode, remarquons également 2005 et 2010, deux autres millésimes attrayants, bien que plus onéreux. Enfin, notons que les millésimes les plus récents se situent tous au-dessus de la courbe de la juste valeur ; les petits volumes de production justifiant les prix demandés aux yeux des collectionneurs passionnés.

Performance des millésimes

Dans le tableau ci-dessus sont classées les fluctuations tarifaires sur l’année écoulée des onze derniers millésimes physiques de Palmer. Ainsi, le millésime 2014 est celui dont le prix a le plus augmenté avec 9,4 % et le prix du millésime 2016 a progressé de 5,1 %. Dans le même temps, à un prix pourtant attractif, le millésime 2007 a perdu de la valeur avec – 3,8 %. Enfin, remarquons que le millésime 2017 reste positionné au-dessus de la courbe de la juste valeur, malgré un prix également en recul de 3,8 %.


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