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Marché des grands vins – La part de l’Italie atteint un nouveau record

By April 27, 2020Francais

Il y a beaucoup à dire sur les récentes performances de l’Italie en tant que région vinicole : au premier trimestre, le Barolo était le vin le plus négocié sur la plateforme Liv-ex, l’Italy 100 était le sous-indice le plus performant et le Sassicaia 2009 était le vin procurant le meilleur rendement. Ensemble, ces informations suggèrent que l’Italie est en bonne voie pour devenir la meilleure région vinicole de l’année. La semaine dernière, la part de marché de l’Italie a de plus atteint 27,7 % de la valeur totale des échanges.

Historiquement, la part de marché des vins italiens a progressé aux dépens de la part de marché des vins de Bordeaux (52,7 %). Toutefois, la semaine dernière, la redégustation des Bordeaux 2010 par Neal Martin a ramené l’attention des acheteurs sur la région bordelaise, et les vins de 2010 ont été les plus échangés, loin devant les millésimes habituellement les plus performants : 2009, 2015 et 2016.

Les autres régions ne représentent ensemble qu’un quart du marché mondial, et parmi elles, c’est la Bourgogne qui possède la part de marché la plus importante avec 7,4 %.

Le Latour 2010 est en valeur le vin qui s’est le mieux vendu au cours de la semaine passée. Après une série d’améliorations et de déclassements comme on peut le voir ci-dessous, il s’est vu attribuer 100 points lors de la redégustation du millésime 2010 par Neal Martin. Dans ses commentaires les plus récents, N. Martin décrit ainsi le Château Latour 2010 comme étant « Le Roi » du millésime, ajoutant que « s’il n’avait de place dans sa cave que pour une seule bouteille de 2010, son choix se porterait sans hésitation sur le Château Latour ».

En 2011, Neal Martin attribue initialement au vin en fût une note comprise dans la fourchette des 96 – 98 points. Une fois le vin en bouteille, sa note passe à 100 points et le critique affirme alors que « le Latour 2010 viendra se classer parmi les vins de légendes ». Une hausse de prix de 20 % s’ensuit. Lors d’une redégustation en 2014, N. Martin revoit cependant sa note à la baisse avec 98+. À l’époque, le prix de marché chute alors de 20 % par rapport au pic précédemment atteint, mais il lui reste encore à dégringoler de 10 % supplémentaires pour atteindre le cours le plus bas de son histoire en janvier 2016.

Comme ce qui descend finit éventuellement par remonter, le vin voit son prix réaugmenter dans les années suivantes, mais la confirmation de la note 98+ en 2018 est de nouveau suivie d’une baisse de prix. Aujourd’hui, le vin est toujours décoté de 5 % par rapport à son prix de sortie ex-Londres de 11 000 £ pour 12 bouteilles de 75 cL datant de 2011.

Records commerciaux pour les grands vins : mais à quel prix ?

L’incertitude géopolitique, les droits de douane de 25 % sur les vins européens et les derniers bouleversements causés par le Covid-19 ont tous pesé lourdement sur le moral des acteurs du marché des vins fins. Les échanges ont néanmoins perduré, atteignant même des niveaux records (Le commerce des grands vins passe au numérique), mais cela n’aura pas été sans concessions.

Automatisation du commerce

La semaine dernière, grâce au recours toujours croissant à l’automatisation, le marché du vin a connu la deuxième plus grosse journée jamais enregistrée en termes d’échanges commerciaux. La recherche de solutions technologiques pour les opérations commerciales était le conseil n° 5 que nous donnions dans notre récent guide destiné à vous permettre de naviguer avec succès en ces temps incertains. Apparemment, il a été pris au sérieux.