L’Union européenne et le Royaume-Uni ont officiellement entamé des négociations commerciales hier (2 mars). Si les deux parties ne parviennent pas à s’entendre d’ici le deuxième trimestre et que le Royaume-Uni met sa menace de se retirer des négociations à exécution, l’euro et la livre sterling seront inévitablement affectés. Sans oublier que le Covid-19 influence également les taux de change mondiaux, car les investisseurs se tournent vers des devises traditionnellement plus sûres : USD, NOK et CHF.
Toutefois, le Liv-ex 100 tient bon face à la tempête mondiale, avec une hausse de 0,22 % enregistrée au cours du mois de février. Les régions exemptées des droits de douane étatsuniens, à savoir l’Italie et la Champagne, ont donné l’élan, tandis que les régions bordelaise et bourguignonne ont continué de dériver.
Pour le deuxième mois d’affilée, le volume des échanges est à la hausse. Comme les États-Unis ont décidé de reporter d’au moins 6 mois toute nouvelle augmentation des droits de douane, les acheteurs ont été encouragés à revenir sur le marché. Cependant, les récentes nouvelles au sujet du Covid-19 ont maintenu la majorité des acheteurs asiatiques sur la touche.
Les vins bourguignons, Richebourg 2014 du DRC et Chambertin Close de Beze 2016 du domaine Armand Rousseau, ont respectivement enregistré la plus forte hausse et la plus importante baisse de prix du mois. Le premier a effectivement progressé de 14,3 %, tandis que le second chutait de 11,7 %. Les prix des vins bourguignons de premier rang sont confrontés à une volatilité accrue sur le marché, du fait de leur rareté et du manque de liquidité qui en résulte.
L’Italie compte bon nombre de vins parmi les meilleures performances du mois de février. Les quatorze vins italiens figurant dans le Liv-ex 100 ont enregistré une hausse moyenne de 1,3 %, soit la meilleure moyenne régionale. Terminant non loin derrière avec une hausse moyenne de 0,7 %, la Champagne a profité de l’enthousiasme suscité par les vins de la région sortis récemment.
