La semaine a commencé par l’annonce que E. Macron et D. Trump étaient parvenus à un accord au sujet de la Digitax et des droits de douane associés aux produits de luxe français ; la décision définitive pourrait en réalité être reportée à la fin 2020. En outre, la question d’un éventuel élargissement de la hausse des droits de douane appliqués à Airbus soulevée en octobre dernier est jusqu’ici restée sans réponse.
Le rapport sur le marché du travail au Royaume-Uni publié mardi dernier, combiné à une prévision du FMI suggérant que l’économie britannique se porterait mieux que l’économie européenne au cours des prochaines années, a poussé la livre sterling à la hausse, entraînant un léger fléchissement du Liv-ex 50, qui a clôturé la semaine à 334,79 points.
Bordeaux (62,6 %) a rebondi cette semaine, grâce notamment à un important lot de Léoville Poyferre 2012 qui a changé de mains. La part de marché du Bourgogne (20,5 %) s’est maintenue en valeur pour passer une deuxième semaine au-dessus de 20 %. Le volume de caisses de Bourgogne vendues cette semaine équivalait à 10 % de celui des caisses de Bordeaux, mais le prix moyen d’une caisse de Bourgogne est 314 % supérieur à celui d’une caisse de Bordeaux – ce qui souligne encore davantage les prix exorbitants demandés pour les vins de la région. Notre rapport annuel sur la Bourgogne, qui sera publié en début de semaine, abordera ce sujet de manière assez approfondie.
Les parts de marché de la Champagne (2,7 %), de l’Italie (8,3 %), du Rhône (0,7 %) et des États-Unis (2,0 %) ont toutes baissé.
En ce qui concerne le Top 5 des vins les plus vendus de la semaine, parlons tout d’abord du Leoville Poyferre 2012 qui occupe la première place. Ce vin avait été dégusté par R. Parker pour la première fois en 2013 et lui avait alors décerné la note de 89-91 points. Lorsqu’il avait revisité le domaine 2 ans plus tard, sa note était passée à 92+. R. Parker avait alors déclaré que le vin « en bouteille [était] beaucoup plus impressionnant qu’en fût », tout en suggérant qu’il « évoluerait bien pendant au moins 20-25 ans ». Mis à part le millésime 2013, 2012 est le millésime le moins cher que l’on puisse acheter en ce qui concerne ce vin.
Pour la deuxième semaine d’affilée, on retrouve le Giacomo Conterno 2013 dans ce Top 5, alors qu’il a enregistré une hausse de prix de 0,5 % d’une semaine à l’autre. Avec une note de 99 points (JS, AG), le millésime 2013 s’échange pour 4 540 £ de moins que le millésime 2010 (12 780 £) qui a reçu la note parfaite de 100 points (JS, AG). Une note supérieure de 1 point justifie-t-elle une différence de 4 000 £ ? Le marché, jusqu’ici, semble penser que oui.
Joyeux Nouvel An chinois
Selon le calendrier chinois et ses signes astrologiques qui se répètent tous les 12 ans, 2020 est l’année du rat. Si vous deviez célébrer la nouvelle année avec du champagne, vous pourriez choisir vos bouteilles parmi les plus récents millésimes du « rats » disponibles, à savoir les exceptionnels millésimes 2008 et 1996. La fameuse boisson aux fines bulles est non seulement délicieuse, mais elle offre aussi un retour sur investissement savoureux, comme nous en parlions dans notre dernier article.
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