Les réponses politiques et fiscales apportées ce mois-ci par les gouvernements du monde entier à l’épidémie de Covid-19 ont été suivies de près par les marchés financiers. Les taux de change, les taux d’intérêt, les cours des actions et des obligations ont tous connu d’importantes fluctuations, en fonction de l’efficacité perçue de ces réponses.
Le FTSE 100 a enregistré sa plus forte baisse trimestrielle depuis plus de trois décennies, le Stoxx Europe 600 a connu la plus forte baisse jamais enregistrée après que les mesures de la Banque centrale européenne se sont avérées ne pas répondre aux attentes du marché et le Dow Jones a enregistré une baisse journalière record. La dernière semaine du mois a marqué un semblant de retour au calme dans les opérations commerciales, mais l’incertitude persiste.
Dans ce contexte trouble, le Liv-ex 100 n’a baissé que de 1,06 % pour clôturer à 299,36 points, aidé en partie par l’affaiblissement de la livre sterling qui a fait tendre le prix des vins à la baisse du point de vue des acheteurs en dollars, euros et francs suisses. Cette conjoncture, impliquant une demande considérable pour les livraisons à domicile, a permis aux commerçants de maintenir leurs prix à un niveau stable.
Les gouvernements du monde entier ayant prolongé la période de confinement de leur population, on peut s’attendre à ce que les livraisons à domicile continuent d’enregistrer une forte demande, quel que soit le niveau de prix que choisissent les amateurs de bon vin. Comme la livre sterling montre à l’heure actuelle des signes de reprise et que la campagne Bordeaux 2019 a été gelée, un passage à vide potentiel est à craindre pour les mois à venir. À long terme, les caractéristiques du marché des grands vins restent inchangées – certes l’offre diminue à un rythme plus rapide que jamais – mais avec autant d’incertitudes encore en jeu, rares sont ceux qui peuvent déterminer la direction que prendra réellement le marché dans les mois à venir.
