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Neal Martin à propos des Bourgognes 2016 en bouteille

By October 30, 2019Francais

Enregistrant les meilleures performances en termes de prix depuis 2010 et région dont l’activité s’accroît le plus sur le marché secondaire, la Bourgogne reste non seulement sous le feu des projecteurs, mais est aussi au centre de l’attention des critiques. La semaine dernière, Neal Martin a publié les notes qu’il a attribuées aux Bourgognes 2016 en bouteille ; et à propos desquels il avait précédemment conclu qu’ils constituaient « un puzzle fascinant, frustrant et vain à résoudre ».

Après avoir goûté à nouveau les vins en bouteille, le critique a résumé sa dégustation en déclarant que « les rouges sont à la hauteur de leur prix […], donnant l’impression de triompher de l’adversité ». Il les a décrits dans l’ensemble comme étant « très parfumés avec des tanins mûrs, expressifs, vifs, harmonieux et étonnamment accessibles ». Il a par ailleurs ajouté : « malgré la malveillance dont Mère Nature a fait preuve envers les vignobles, les vins finis, à leur apogée, réussissent à faire oublier la tempête et les attentes qui ont marqué leur naissance, tant ils peuvent parfois se révéler être époustouflants. » Ainsi, il a particulièrement apprécié les vins de « Nuits-Saint-Georges […] produits dans le nord de la Bourgogne près de Vosne-Romanée, ainsi ceux des appellations Les Saint-Georges, Les Vaucrains et Aux Cras ».

En s’interrogeant sur le marché, N. Martin a remarqué que « la réduction sévère du volume de vins pour le millésime 2016, due au gel et à la moisissure, signifiait également que les vins étaient difficiles à se procurer dès leur sortie et que leur disponibilité resterait limitée ensuite ». Néanmoins, il fait remarquer que « les marchands ont signalé un fléchissement des prix, même au niveau des Grands crus, depuis les alentours de mars 2019, au sens où les acheteurs ne se jettent désormais plus sur les vins les plus convoités indépendamment de leur prix ».

Martin de poursuivre en expliquant : « Les amoureux de la Bourgogne sont moins enclins à dépenser leur argent dans le contexte d’un avenir si imprévisible. En outre, au moment où j’écris ces lignes, le gouvernement des É.-U. vient d’appliquer un tarif douanier de 25 % sur les vins importés contenant moins de 14 % d’alcool en provenance de France. » Pour retrouver les dernières analyses Liv-ex au sujet des prix des Bourgognes et consulter les performances de la star bourguignonne la plus renommée, le DRC, veuillez cliquer ici.

Le critique a assisté au Burgfest, une dégustation à l’aveugle de deux semaines organisée chaque année en mai et septembre. C’était pour lui « l’occasion unique d’évaluer les vins à l’aveugle », un processus qu’il juge d’ailleurs « plus important que jamais, étant donné que l’objectivité est trop souvent compromise par le prix, la rareté ou la réputation des vins ».

Martin conclut ainsi que « l’écart de qualité entre les valeurs sûres et le reste des vins est beaucoup plus serré que les différences de prix sur le marché peuvent le laisser penser ». Les Bourgognes millésime 2016 qui ont reçu les meilleures notes de sa part et les valeurs marchandes correspondantes figurent dans le tableau ci-dessous. Pour lire l’article complet de N. Martin sur Vinous, veuillez cliquer ici.